Mon enfant de lumière
Mon enfant de lumière,
Ton être est lumière
Tu as été enfermé longtemps
Dans d’épaisses murailles
Et chaque année passée sur la terre
Ajoutait une enceinte à ta citadelle
Mais ces murailles étaient ta protection
Non ta prison
Ta lumière a pu survivre dans l’obscurité
Elle connaît tout de l’obscurité
Et ne la craint pas
Elle connaît tout de la solitude
Et ne la craint pas
Elle a trouvé son chemin vers le Haut
Voilà que les épaisses murailles
De pierre sont devenues verre
Voilà que ta lumière les traverse
Vois la : elle a trouvé dans ce verre minéral
Son écrin et sa liberté d’être
Elle peut s’épandre sur le monde
Les vents contraires ne sauraient l’atteindre
Cette lumière n’est pas de la nature de la flamme
Qui dévore la matière
Cette lumière est phosphore
Non le feu de la terre
Mais le feu du ciel
Qui éclaire sans brûler
Les vents puissants
savent-ils
Eteindre la petite lumière
Du vers luisant ?
Savent-ils
A partir de lui
Propager un incendie ?
Le vers luisant
N’allume sa lanterne
que pour l’amour
Elle ne brûle rien
Ni personne
Et n’attire vers elle
Que des âmes sensibles
A l’amour
Mon petit vers luisant
Toi qui es né ce soir
Laisse filtrer à travers ton corps
La lueur verte
Dans la nuit
Allume sur la terre
Un ciel d’étoiles vertes