Muse, dis moi
Muse, dis-moi
Il y avait un seul chant
A chaque deux mille ans
Un Lever,
Des milliers de couchants
En ce Temps,
Le Ciel avait répandu toute son énergie
D’amour
Sur la Terre
Elle avait tout reçu
Et tout absorbé
Et rien ne se passait
Rien ? Si
Agitations, convulsions, déchirements
Par la blessure
Ouverte dans son flanc
S’échappent
Des sons, des paroles
Le Fils s’éveille
A l’intérieur
Il se manifeste
Il est Terre Ethérée
Terre de Feu
Lave brûlante
Terre de Lumière
La Terre s’embrase
Et devient diamant
Carbone très pur
La Croix Parfaite
Les pensées des hommes
Flottent tout autour
Comme de grands lambeaux de brume
Comme des arcs en ciels
Comme des explosions
Des éclats de conscience
Colorés d’émotions
Cherchent
Le chemin du retour
Dans les tourbillons du Temps
Muse, dis encore…
Ensuite, un éternel lever
Le retour est un départ
L’ Esprit du Verbe
Quitte sa prison de pierre
Unit la Terre et le Temps
Noces inouïes
Cîmes solitaires
Dieux et hommes mêlés
Le Fils leur fait l’aumône
De sa Parole
Et tous s’en vont à lui
Comme un seul Homme
Il m’a donnée
Je ne suis plus…
Adieu…