Fontaine bleue
Fontaine bleue
Château des rois riants
Forêt sauvage
terre lourde des champs
doux paysages
Dans la clarté du jour doré
dans le vent bleu
j’ai traversé tes dos voûtés
et tes plis creux
Et le sable était chaud
où s’enfonçaient mes pieds
enroulant ses anneaux
clairs entre les rochers
Et la mousse était verte
et rousses les fougères
et bleu le bleu du ciel
bruissant d’odeurs légères
Eparpillé là-haut
strié de vols de geais
il tremblait découpé
dans l’argent des bouleaux
Douceur des ombres
où le temps glisse
Chaleur des bruits
contre ma joue
Les branches tombent
les bois pourrissent
Sur les débris
croissent les jours
J’aime la paix de tes vieux âges
et tes secrets
Rien n’est serein comme la rage
de recréer
Là tu m’as dit, forêt sauvage,
la joie d’aimer.