La chanson des forcenés
LA CHANSON DES FORCENES
Que tu m’aimes morte ou vive
me donne envie de chanter
Un bon coup sur les gencives
pour qui ose m’arrêter
Je ne suis pas la première
qui ait parti dans le désert,
mais le sot qui fait barrière
je l’écrase comme un vers.
Je suis une force brute
qui roule tout de travers,
un petit magma hirsute
arraché à l’univers.
Si pour m’empêcher de mordre
on me fait bouffer ma queue,
et en cercle on veut me tordre
pour m’empoisonner en gueux,
Tôt ou tard je me délivre ,
et plus fort d’une agonie
j’hérite des joies de vivre
du feu con plein de manies.
Je suis une force brute
qui roule tout de travers,
un petit magma hirsute
arraché à l’univers.
Ne me faites jamais croire
que je ne suis pas méchant
A mon réveil vos déboires
sont un jeu trop alléchant.
Aimez-moi donc morte ou vive
si craignez les dents cassées
n’usez pas votre salive
Forcenés, laissez passer !
laissez-moi passer !
laissez-moi passer !
laissez-moi passer !