Moulin à vent
mai 11th, 2011
MOULIN A VENT
Machine à raisonner,
voilà ce que je suis
Mon aube tourne à vide
et la meule la suit
Mécanique emballée
qui grippes tes rouages
dans ton emportement
où me mèneras-tu ?
Déjà tu as laissé
derrière les sept sages
la folie, évitée
tout aussi prestement
pour t’embourber enfin
dans l’ornière sauvage
de la fureur de vivre
et du renoncement…
Moulin qui broies du noir
où est donc ta victoire ?
Ne plus haïr, ne plus aimer,
voilà où tu es condamné
Machine à raisonner
sans le grain de l’amour
ta meule broie du vent
ta farine est tourment.
Qu’on m’apporte du grain
que je nourrisse enfin
mes frères qui ont faim